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Breizh in Canada !
24 mai 2009

Déjà un mois...

Déjà un mois que je suis ici ?! Non, ce n'est pas possible, j'ai l'impression de n'avoir passé qu'une dizaine de jours au Québec.

Cela serait du à deux choses, selon moi. D'abord que le stage me vide littéralement, parfois, comme cette semaine, le stress est ardu (mais on arrivera à boucler notre nombre de RDV pris au téléphone à temps). Des projets pour moi toute seule, comme une étude de marché que "c'est mon bébé à moi". Une grosse grosse organisation pour un évènement en juin dans la ville de Québec - prendre des RDV, s'arranger qu'ils soient proches géographiquement, gérer les annulations de RDV et trouver d'autres clients, ainsi que des adresses pour des drop off (comme la personne ne veut pas nous recevoir on dépose juste de la documentation à la réception) et imprimer 50 trajets sur googlemap. Et, comme mes boss voient que ça avance vite de mon côté, ils me demandent plein de trucs. J'ai par exemple, participé à l'élaboration d'une conférence sur le thème "changement et créativité en temps de crise". Bref, de la folie un peu, ça part dans tous les sens, on crie, on pleure, on chante, on danse dans a salle de réunion à midi, c'est une équipe jeune et notre présidente met un point d'honneur à ce qu'on s'entende bien.

Bref, deuxième chose (on remonte plus haut pour comprendre ce à quoi je fais référence... Oui, c'est bien. Je sais, j'écris beaucoup. Faudrait que je ferme cette paranthèse cependant). Les distances ne sont pas du tout les mêmes; Sachant que le Québec n'a que 8 millions d'habitants pour une surface d'environ 7 fois la France, on imagines la distance entre les villes. Rien que Montréal et ses "banlieues" on est est presque à 3 millions d'habitants. Pour faire quoi que ce soit, il faut prendre son mal en patience, car les villes sont distances de plusieurs heures de voiture ! Donc, je ne suis pas encore sortie de "l'ile" de Montréal (car oui, Montréal est une ile) même si je passe mon temps à monter et descendre de l'extrémité Nord à l'extrémité Sud comme une boule de flipper. Simple, j'ai l'impression de passer la moitié de ma vie dans le métro ! Remarque, ça me permet de rattraper mes lectures en retard.

montreal
Ah ah, une petite carte qui sert à rien...

Hum, bon, donc... Je suis impitoyablement paresseuse, je sais que j'aurais dû tenir ce blog avec un peu plus d'assiduité, mais comme toujours, je vais écrire tout d'un bloc et dans le désordre et vous n'allez pas tout lire. Je suis contrainte et forcée de faire quelques petites blagues et références trago-comiques aux problèmes d'interculturalité avec les québécois pour maintenir mon auditoire fébrile, quel exercice de style !

Oui, alors une des premières choses qui m'ont surprises ici c'est l'histoire de la taxe. J'avais bien lu dans les livres que la taxe n'était pas comprise sur les prix affiché en magasin mais c'est toujours casse pied de ne pas pouvoir préparer cette monnaie. En plus cette taxe est incalculable au centime car elle est de 12,875 % (oui monsieur !). Sans compter que dans les restau, il faut aussi rajouter le pourboire. Bref, j'ai vite compris que les prix affichés en vitrine n'étaient pas tout à fait complets (nan mais ça nous viendrait à l'idée à nous d'afficher les prix HT ? N'importe quoi) et que l'andouille naive et persuadée de faire des aubaines à tous les coins de rues allait devoir s'armer d'une calculatrice pour ses virées shopping. Reste quand même quelques commerçant honnêtes qui affichent leurs prix toutes taxes comprises. Mais ils sont rares. Et les fois ou je pense à amener ma calculatrice aussi. Bref, les prix que les commerçants me donnent une fois arrivés à la caisse sont plus ou moins toujours une surprise... Non, je ne sais pas calculer 12% de tête. C'est une honte.

Quant aux prix de la nourriture... Vraiment, c'est n'importe quoi ! Le fromage, pour un petit bout de 100 grammes, c'est directement 5 euros, le vin, c'est 10 euros pour une piquette... Par contre, la nourriture à emporter est nettement moins chère. Là commence l'ambiguité. Les gens se disent que les aliments en magasin sont trop chers pour ce que c'est, et trouvent plus rentable d'aller acheter un truc dans un restau à emporter. Bon, on fait le compte à la fin du mois et je ne suis pas très sure que cette méthode soit très encouragée. Je suis toujours surprise de voir que les gens ne mangent jamais chez eux, ils commandent. De même, j'ai pas l'impression que les Québécois savent ce qu'est une machine à café, un passant sur deux aura acheté son café à emporter le matin et se trimbale avec pendant une heure, le temps qu'il se refroidise et de s'arc-bouter pour le voir sans s'en mettre plein le col. Je sais bien que c'est un comportement de citadin, mais moi qui mange encore ma propre cuisine et fait son propre café tous les matins, je me sens un peu compagnarde des fois.

Tous les mercredis maiçntenant, je vais au coin rue Saint Laurent - Rachel (comme dans la chanson de Tété, c'est à ce croisement précis qu'il donnait rendez-vous à sa blonde") - voir un spectacle d'improvisation. Chaque semaine, un des participant est éliminé, donc je commence à m'y attacher, à avoir mon chouchou et de retenir mon souffle à chaque fois qu'il est nommé (comme à la Star Ac' en fait, oui).

EN fait, je trouve ça difficile d'exprimer mon ressenti par rapport à mon séjour ici. Quand je faisais connaissance avec des français expatriés ici, je leurs posait systématiquement la même question : pourquoi voulez-vous TOUS rester à Montréal ? et TOUS me répondaient, invariablement, "tu verras....". En effet, Montréal est une ville à vivre. Par sa diversité culturelle, pour ses quartiers internationaux, les repas pris sur le pouce, la quantité d'activité disponibles, la gentillesse des gens, le marché de fruits et légumes à Jean Talon, la petite Italie, le quartier portugais, Chinatown, le bobo plateau Mont Royal, le grand parc Mont Royal, les ressemblements de tam tam et djembés place du Canada tous les dimanches, les quartier hautement Beverly Hills et les ghettos ou les gens parlent tout seuls dans la rue, habillés comme des loques.... Très vite, j'ai eut mes préférences, mes ballades préférées, mes petits coins, mes terrasses de café, comme le bar Saint Sulpice, qui s'étant carrément sur plusieurs blocs avec une immense cour intérieure toujours bondée, avec une jolie fontaine au milieu. Et puis la bière à la carafe de cantine (on a aussi les mêmes dans les hôpitaux). Et la bière... Ca c'est pas bien, vraiment, j'en bois des quantités qui font peur. De ce côté là, ça me rappelle beaucoup mon séjour en Angleterre. La bar est juste une destination obligatoire sitôt quitté le boulot. Je sais pas si les québécois ont une grande espérance de vie ou s'ils zigouillent leur foie avant 40 ans. Je demanderai.

Il y a quand même des côtés pas cool, je vous rassure. D'abord, je trouve que même si les québécois sont toujours très gentils, ils ne se lient pas vraiment d'amitié avec toi. C'est très faux-cul parfois. Ils te disent "Oh, ce serait super de faire ci ou ca" mais ils ne t'appellent jamais. C'est le cas avec mes collocs en tout cas, qui sincèrement n'en ont rien à faire que je sois là ou pas. C'est vraiment dommage car j'avais vraiment choisit la collocation pour me faire des contacts, mais au final, rien. Je ne sors qu'avec des français. Au final, j'aurais donc plus de chances de revenir avec l'accent du sud de la France que l'accent québécois ! D'ailleurs, sur mes collocs, il y aurait pas mal des choses à dire aussi. Mais je vais m'abstenir ici par contre. Disons juste qu'après la série d'expériences de collocation catastrophiques que j'ai eut depuis mon premier appartement à Brest, je suis décidée : ce n'est pas pour moi. Rien à faire, la vaisselle qui traine 15 jours dans le lavabo avec des fourmis qui grouillent partout autour, ça me révulse ! Pas que je sois maniaque, mais la propreté, y a un minimum quoi ! Merde alors

Mon dieu, je viens d'écouter la chanson la plus cul-cul la praline sur Montréal, d'une fille qui s'appelle Marie Mai. Le refrain donne un truc du genre "je suis seule à Montréal, je suis tellement loin de mes amis que des fois ça fait mal". Mon dieu mon dieu mon dieu, et avec une voix vibrato casse pied comme les filles qui en font trop à la star ac', je recommande cette chanson à tous les gens qui aiment qui aiment les trucs kitsh et moches dans la veine de Sabine Paturel (tu suis mon regard Sophie).

Avant de définitivement boucler cet article de trois pieds de long, je voulais vous faire partager une autre chanson, un peu moins cul-cul la praline et un peu plus marrante, l'hymne officiel des expatriés et qu'on entend genre 400 fois dans une soirée qui se respecte, j'ai nommé Arianne Moffatt avec "Je reviens à Montréal". La première fois que je l'ai entendu, c'était d'ailleurs dans la file d'attente pour l'enregistrement des bagages à Paris...

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