Voyage, voyage

Après une dizaine de jours de vacances en Bretagne, j'ai du prendre le chemin du retour le 30 décembre (dernière date acceptable au niveau des prix). Mon avion partant de Roissy à 11H20, deux solutions s'offraient à moi : soit dormir à Paris, soit dormir à Rennes et prendre le train de 6H10 arrivée 9H18 à l'aéroport. Mon amie Aurélie ayant proposé de m'héberger à Rennes, de plus profitant de la venue d'une autre amie Coraline, emballé c'est pesé, je dors à Rennes, même si le timing est très serré. Etait-ce une bonne idée ? Pour la soirée passée entre nanas, certainement. pour le lendemain, avec une heure de sommeil dans le compteur et les galères de transport, plus si sûre... Je vous explique.

A 5H30 du matin, je me dirige tranquillement vers le métro de République. Pas de bol, un wagon était à l'arrêt et vide à la station, annonce au micro "le traffic est stoppé pour une durée indeterminée". Je remonte en 4ème vitesse à la recherche d'un taxi. Rien à République. Sur les conseils d'un passant, je crours Place de la Mairie. Pas un chat. Zou, je redescend à République, et avec les sacs en barzingue et ma doudoune canadienne supra chaude, j'arrête (enfin, j'essaie d'arrêter) les voitures pssant. Rien. A 6H02, enfin, un taxi s'arrête à mon abord - une jeune femme me voyant faire des signes désespérés m'a prise de pitié. A 8 minutes du départ, le chauffeur à dévalé les rue en grilllant des feux, me balance à la gare, me fourgue les sacs sur le dos, et n'ayant que 2 euros sur moi, la passagère a payé pratiquement tout mon voyage. Je cours dans les escalators, bouscule les passants, dévale les escaliers et saute dans le premier wagon au coup de sifflet du chef de gare, trempée et puant la sueur (on a la loose ou on l'a pas). Mon wagon étant à l'autre bout du train, j'ai du bousculer et réveiller une cinquantaine de personnes à coup de sac de rando ou d'ordinateur avant de m'écrouler à mon siège.

Etais-je tranquille pour autant ? Non, bien sûr. Aux environs du Mans, le train s'arrête une fois. Puis s'arrête une deuxième fois. Morte de trouille, j'étais accrochée à ma montre, questionnant les arrivants sur le retard pris. Vingt minutes de retard. Trente minutes. Quarante. Une heure. Merde, merde, merde, j'aurais jamais le temps d'avoir mon avion. Merde, merde, merde, tellement sûre de moi que je n'ai pas pris d'assurance pour le vol. Si je le rate, j'aurais le prix du billet + le prix du nouveau billet à payer. Chier !!

Arrivée au terminal 2, ne perdant pas courage, je fonce vers la navette enjambant les valises dans les escalators (pourquoi les gens se mettent-ils TOUJOURS en travers des escalators en bouffant toute la place quand on est pressé ? C'est une conspiration de l'univers ou quoi ?). Zou, navette CDGVAL. Zou, terminal 3. On cours, on cours, on cours et on regrette d'être fumeuse et la fête la veille. Zou, comptoir Air Transat. 

L'avion était retardé de 45 minutes. Oh joie, oh gloire, magnificence de l'univers que j'aime profondément ! L'hôtesse accepte de m'enregistrer exceptionnellement (ou elle ne voulait pas que je goute trop longtemps sur son comptoir) et j'ai même pu mettre mon bagage en soute !!! Arrivée à Montréal nickel, ou j'ai dormit 14 heures de rang. Avant de me réveiller à 6H du mat', décalage horaire aidant, avec rien à foutre. Puis de déménager un 31 décembre et de chercher un lit à 16H. Oui, oui, on a trouvé un lit et on se l'ai même fait livrer. On est trop forts, je sais.

Votre zazou qui pense que "les voyages forment la jeunesse", c'est un proverbe débile. 

*** Minute culture : la loi du Murphy ou loi de l'emmerdement maximum (LEM) ***

Introduction

"Les emmerdes, c'est comme des feuilles de papier hygiénique : on en tire une, il en vient dix. »
Sacha Guiltry

Définition

La loi de Murphy est une loi empirique énonçant que si quelque chose peut mal tourner, alors cette chose finira infailliblement par mal tourner. Une autre version du même adage indique que s'il existe au moins deux façons de faire quelque chose et qu'au moins l'une de ces façons peut entraîner une catastrophe, il se trouvera forcément quelqu'un quelque part pour emprunter cette voie…

Cette loi peut être vue de deux manières : l'une, humoristique, est de prendre cette loi à la lettre, et de l'ériger en principe de pessimisme. Vu sous cet angle, la loi de Murphy est le constat, élevé au rang de principe fondamental de l'univers, que tout doit se produire pour le pire. Dans ce sens, la loi est aussi appelée loi de l'emmerdement maximum (LEM)¹.

L'autre vision consiste à voir la loi de Murphy comme une règle de conception. Vu de cette manière, on ne considère pas la loi de Murphy comme vraie, mais on conçoit tout système comme si la loi était vraie. En particulier, un équipement doit être à l'épreuve, non seulement des accidents les plus improbables, mais aussi de manœuvres complètement stupides de la part de l'utilisateur. Elle justifie donc les principes de la conception de sûreté préconisant de planifier et d'éliminer dès la conception les possibilités de mauvaise utilisation, par exemple à l'aide de détrompeurs.

Application

* Tout ce qui est susceptible de mal tourner tournera nécessairement mal.

* Rien n'est aussi simple qu'il y paraît.

* Tout prend plus de temps que ce que vous aviez prévu.

* Si plusieurs choses sont susceptibles de mal tourner, celle qui tournera mal est celle qui causera le plus de dégâts. Corollaire: S'il y a un moment où il ne faut surtout pas que quelque chose aille mal, c'est à ce moment que ça arrivera.

* Si quelque chose ne peut en aucun cas mal tourner, ça le fera quand même.

* Si vous avez trouvé quatre façons possibles pour que les choses tournent mal, et que vous les avez circonvenues, alors une cinquième façon, que vous n'aviez pas prévue, apparaîtra spontanément.

* Laissées à elles-mêmes, les choses ont tendance à aller de mal en pis.

* Si tout semble bien se passer, c'est que vous n'avez manifestement pas remarqué quelque chose.

* L'Univers n'est pas indifférent à l'intelligence, il lui est activement hostile.

* Chaque solution apporte de nouveaux problèmes.